Athlète de très bon niveau régional et organisateur, le Saint-Thonanais Laurent Colin est confronté à double titre aux difficultés qui touchent l’organisation des courses à pied.

S’il a moins couru cette année que les précédentes en raison de la pandémie, Laurent Colin n’en a pas moins battu ses records personnels, descendant sous les 31’ sur 10 km.

S’il a moins couru cette année que les précédentes en raison de la pandémie, Laurent Colin n’en a pas moins battu ses records personnels, descendant sous les 31’ sur 10 km. (Photo Pierre L’Haridon)

« D’habitude, je fais deux courses par mois. L’an dernier, j’ai disputé 18 courses, et cette année, je vais en faire sept ». Comme la plupart des sportifs amateur, Laurent Colin est au régime sec, pandémie de covid oblige. L’athlète de Saint-Thonan, face à l’annulation des épreuves en Bretagne, doit même rajouter des kilomètres et de l’essence pour boucler un programme réduit désormais au strict minimum. « Je suis allé faire une course en Loire-Atlantique en septembre, puis j’ai couru le dix kilomètres de Pontivy le 15 octobre. J’espère pouvoir courir maintenant à Deauville le 15 novembre », où un marathon, un semi et un 10 km sont programmés.


Un coureur qui s’adapte

Ces objectifs permettent au Nord-Finistérien de poursuivre une préparation habituelle, peut-être supérieure même en qualité et en quantité aux années précédentes. Avec 3 700 km au compteur sur l’année, et surtout une marque record abaissée sous les 31’ sur 10 km, le coureur n’a jamais été aussi performant. « Je suis un peu frustré par l’absence de courses, parce que les jambes n’ont jamais été aussi bonnes. Mais pour l’entraînement, il n’y a pas de souci. Moi, tant que j’ai un objectif en tête, il n’y a pas de problème. La plus grande difficulté, c’est de se demander constamment si l’épreuve va être maintenue ou pas ».


Un organisateur frustré

Mais si le coureur Laurent Colin s’adapte sans trop d’état d’âme aux conditions de cette « année atypique », le même, dans son costume d’organisateur des Boucles de Saint-Thonan est, lui, plus remonté. « Quand j’ai dû annuler Saint-Thonan, j’ai pris un petit coup sur la tête. Ce n’est pas grave en soi, on n’avait pas fait d’investissements. Mais je suis plus énervé par la position de la fédération d’athlétisme, qui rend les choses très compliquées ». Selon lui, les organisateurs ont été découragés par les instances alors que, sous conditions sanitaires strictes, certaines épreuves auraient pu se dérouler. « On l’a vu sur le Loudéac-Pontivy, c’était carré. Les coureurs sont extrêmement respectueux, portent le masque avant et après la course ». Et connaissent le prix de leur sécurité.


Source : https://www.letelegramme.fr/running/laurent-colin-tant-que-j-ai-un-objectif-28-10-2020-12647662.php