sommet du col du chapeau de gendarme à 2682m d'altitude


Ubaye trail salomon à Barcelonnette, dans l'une des plus belle vallée des Alpes du sud. Jacques s'est engagé à faire ce trail de 42 km ( parcours élite ) fin juin une fois que son déplacement professionnel ai été officialisé donc 6 semaines de préparations.
Cette année le niveau du trail élite n'a jamais été aussi relevé, plus de 50 coureurs d'un niveau exceptionnel était représenté en sas préférentiel ( le vice champion du monde du duathlon, la championne de France de trail court en 2013 et 2016 , plusieurs vainqueurs de trail dans les Alpes ). Tous venus pour participer à une première course après le covid.
compte rendu de sa course :
Le départ est donné à 8h00 avec une température assez fraiche 15° pour finir à 35° l'après midi, plus de 600 coureurs se sont élancés, les batons n'étaient pas autorisés. Je me suis placé au milieu du peloton sur la ligne de départ car je ne connaissais pas les autres coureurs et que c'était mon premier trail en haute montagne. Les 3 premiers km sont roulants et je double énormément de coureurs car l'allure me semble assez facile à 4'45 au km. A partir du 4ème km ( 1183m d'altitude ) et jusqu'au 11ème km ( 1811 m d'altitude ) on ne fait que monté tantôt raide, tantôt monté soutenu dans une forêt de pin et donc à l'ombre, cette montée se fait en file indienne, très de dépassement, puis on descend sur Villard d'Abas 1456m d'altitude jusqu'au 15ème km sur sentier technique.
C'est à partir de ce moment que la course attaque la 2ème grosse difficulté du parcours, je lève la tête et le vois le sommet tout là-haut ( est ce que je vais y arrivé ? )je suis déjà fatigué, le moral prend un coup, lors de cette montée je ne fait que marcher et je m'arrête dès que j'entend du monde derrière moi pour laisser passé car nous montons en file indienne, j'arrive au col de la cloche au 18ème km à 2053m d'altitude très marqué déjà après on peut reprendre le footing pendant 2 km jusqu'au ravitaillement, je prend un gel qui me donnera mal au ventre plus tard, pendant ses 2 km je me fait doubler par les coureurs du trail court ( 23 km ) .
Je m'arrête a ce premier ravitaillement pour remplir mes gourdes, boire et me reposer pendant 10 minutes environ ( j'entends dire que plusieurs coureurs ont décidés d'abandonner à ce point de la course). A ce point les coureurs du 23 vont tout droit et ceux du 42 km prennent à droite pour rejoindre le col Le Lan ( chapeau de gendarme et ses 2682m d'altitude). Au bout de 1km je décide d'appeler la famille et de leur donner de mes nouvelles et surtout j'avais besoin d'encouragements car j'étais en pleine galère ( mal au ventre ) . Maintenant on est vraiment en haute montagne, il n'y a plus d'arbres, décor désertique, caillouteux, des ravins. Ses mêmes ravins qui tétanisent mes jambes car je suis sujet au vertige. Il y a plusieurs passages ou il faut tenir la corde pour avancer. Au bout de 4h07 d'effort j'arrive enfin au sommet du col du chapeau de gendarme 24ème km , ouf!!!. Une photo est prise à ce moment là par l'organisation. je m'assois au moins pendant une dizaine de minutes pour récupérer et manger une barre de céréale, une dame assise pas très loin de moi en voyant que je n'avais plus d'eau est venu m'en apporter, je m'en étais même pas aperçu, j'avais tout bu pendant la montée, nous avons discuté ensemble , je lui ai dit que c'était beaucoup trop dur pour un breton et elle m'a dit que la semaine d'avant elle était en vacances sur Vannes.
La descente est très raide, je me fait doubler à toute vitesse par les spécialistes de cette discipline, 2km plus bas un nouveau petit col nous attend. Après ce col la descente est beaucoup moins raide et je retrouve petit à petit mes jambes, la descente est beaucoup moins raide et je retrouve une allure de course qui me correspond, je redouble pas mal de monde, les sensations sont bonnes .On arrive ensuite à la station de ski Super-Sauze 1700 m d'altitude, la descente deviens plus raide, caillouteuse, les jambes piquent car on freine sans cesse pour ne pas prendre trop de vitesse sur ses pistes mais je continue sur ma lancé, je double les coureurs. J'arrive au dernier ravitaillement au 31ème km , le moral est bon, je me sens bien, je passe assez rapidement à ce ravitaillement juste pour remplir les gourdes et je repars.
Juste après une nouvelle montée et là j'accuse de nouveau le coup, top mal aux jambes , je marche puis je reprend le footing jusqu'à 3 km de l'arrivée. C'est à ce moment là qu'un début de crampe arrive, je suis moins lucide et une racine me fait tombée, je me retrouve la tête en bas , les crampes sont là, je reste un peu allongé ,les coureurs suivant s'arrêtent et je leur dit de continuer que tout va bien , une dame me dit que je suis blanc et me donne du sel avec des cacahuètes mais je recrache car ça ne passe pas. Je décide de finir en marchant ses 3 derniers km.
Le bonheur est quand on voit la ligne d'arrivée et que l'on est FINISHER d'un gros trail de montagne
je termine 318ème en 6h40'29  et 30ème M2
Je pense qu'il me manquait énormément de préparation pour ce genre d'épreuve, pas assez de sortie longue et l'on est pas habitué à ce terrain de jeu, et la chaleur !!!
Je suis le troisième coureurs du club de CTS ST THONAN a avoir participé à des trails de haute montagne. Sébastien MOISY étant le spécialiste de ce genre d'épreuve voir plus ( ultra ) et Stéphane QUINIOU qui a participé au marathon du Mont Blanc il y a quelque années
Bravo également à Jean-Luc et Nicole KERNEIS qui ont gravi le chapeau de gendarme en marchant par l'autre versant pendant leur vacance à Barcelonnette.
Le trail de haute montagne , c'est magnifique, de super paysages , n'hésitez pas allez y , foncez mais surtout préparez vous bien